• Join or Die

    JOURNAL D'OCTAVE

    [Plus que d'habitude, ce journal est destiné aux joueurs, et non aux personnages. Le rapport qu'il fera au Conseil sera souvent plus factuel.]

    6 AVRIL 1223

    Justice fut rendue. Avec Sagesse.

    Les ignominies perpétrées par ce soi-disant Sagesse sont maintenant terminées, ce village devrait pouvoir récupérer un peu de sérénité, et enfin nous pourrons travailler dans le calme pour étudier ce que ces mages ont à nous apporter.
    Cette journée a été fort longue... Tout d'abord, il y eut la visite de ces Voix, et notamment de ce malotru dépourvu de tous scrupules [Voir compte-rendu de Sindela].

    Dans la foulée, nous nous mîmes en route pour le village, sans Progrès qui nous avait quitté, ne pouvant plus longtemps se concentrer sur son enchantement. Et voilà que pendant le trajet, Justice et Sécurité se figent, nous annoncent qu'il se passe quelque chose au village, et disparaissen.t à leur tour, nous laissant seuls avec leurs gardes, et des villageois désemparés. Sindela, Dideric et Hilaire décident de se précipiter à la suite des autochtones, nous laissant seuls avec Thierry et Ludovic, progressant à notre rythme.

    Arrivant en vue du village, celui-ci était aux prises avec une vingtaine de ces créatures humanoïdes que nous avions déjà dû combattre. Nos compagnons étaient dans la mêlée, apparemment aux prises avec des villageois, et la douce voix de Sindela avait encore résonnée dans tout le cirque, annonçant notre arrivée à quiconque n'était pas encore sourd. Reculant jusqu’à l’entrée du village, sous la menace de quelques paysans – menace contenue sans mal par Hilaire et Thierry –, nous apprîmes que Salus, sans doute par la voix de Sagesse, avait demandé notre peau.

    Alexander, qui avait retrouvé la trace des créatures, et les avait suivi jusqu’ici, nous indiqua que la palissade avait été abattue par eux non loin du théâtre, et qu’il était ainsi possible de s’approcher plus efficacement du temple, ce que nous fîmes. Quelques explosions bien placées rajoutent à la confusion, et nous permet de nous approcher des Sages, luttant contre les créatures devant les portes du temple. Nous entrons en contact avec eux, ils nous accordent le droit d’accès au Temple – comme si ils auraient pu nous le refuser ! – et nous les assurons de la sécurité de leurs enveloppes corporelles réelles.

    Nous pénétrons dans le Temple, dans lequel nous découvrîmes au grand bassin, similaire à celui du bâtiment de Transcendance, et une série d’alcôves portant les noms de leurs occupants, ou inoccupées. Hilaire et Alexander s’en vont par une alcôve non-fermée, pendant que nous nous occupons de celle de Sagesse. Quelques explosions plus tard, le chemin est libre, et nous parvenons à une petite chambre, disposant d’un escalier menant aux étages. Le premier est occupé par une bibliothèque en proie aux flammes, pendant que le second contient une grande statue représentant Salus, et une machinerie permettant d’acheminer le liquide vert au bain du rez-de-chaussée.

    Alexander entend alors des bruits de fuite dans le ravin derrière le Temple, et apercevant une corde descendant au travers d’un vitrail fracassé, part à la suite du couard, rendu invisible par Sindela. Nous cherchons dans un premier temps à contenir le feu de la bibliothèque, afin de ne pas mettre en danger les corps des autres mages. Malheureusement, le stress de la situation a failli être préjudiciable à Hilaire, et nous cherchons un autre moyen de sauvegardé ce qui peut l’être, avec l’aide de quelques villageois délégués par Justice, le combat contre les créatures parvenant à sa fin.

    Pendant ce temps, Thierry et Hilaire sont partis à la suite de Sagesse, et je les imite une fois à nouveau en condition. Je rattrape tour à tour Alexander et Hilaire, mis hors de combat par ce mages renégat, nous trouvons l’endroit où gisent les envoyés d’Andresina, puis des effets abandonnés par Sagesse lors de sa fuite : un sac, contenant quelques livres et des bijoux semblables à ceux que portent les villageois, puis un tonneau rempli du liquide d’où il tire son pouvoir.
    Suivant une bonne partie de la journée les traces de Sagesse et Thierry, je rattrape ce dernier, et ensemble nous arrivons à l’entrée du cirque, où nous avions laissé les chevaux à l’aller. L’être abject que nous chassions n’avait plus aucune chance, et rapidement nous le rattrapâmes. Quelques éclairs bien placés eurent tôt fait de le mettre hors de combat, et nous allions le traîner jusqu’au village pour qu’il y reçoive un juste châtiment, quand Frère Thierry décida de faire justice lui-même, sans le remettre à ses pairs, comme cela aurait dû être. Il va falloir que je pense à le surveiller, il semble prompt à l’emportement, ce qui peut nous être préjudiciable dans certaines situations.

    Nous rentrons alors au village, où nous découvrîmes que près d’un tiers de ces occupants avaient succombé sous les coups des créatures. Nous allons ensuite discuter avec les mages survivants, et les mettons devant le fait accompli : il n’est plus question de les laisser vivre ainsi en autarcie, loin de l’Ordre, ils représentent un danger bien trop grand pour nous comme pour leurs disciples. Après une discussion intéressante, nous décidons de rester quelques jours, afin de les aider à remettre le village en état, mais aussi pour  échanger sur leur style de vie et le nôtre, sur ce que nous pouvons mutuellement nous apporter.

     

    9 AVRIL 1223 :

    Nous commençons à mieux comprendre la manière dont fonctionnaient ces mages. Les colifichets qu’ils distribuent à leurs villageois semblent diminuer la volonté de ceux-ci, les laissant mentalement à leur portée. Seuls quelques-uns devaient y échapper, si le bijou était endommagé. Il va falloir mettre fin à tout cela, afin que les prochaines générations soient libres de toute influence. De même, la possession des corps pour transmettre leurs messages devra cesser, les prêtres pouvant faire office de relais.

    Leur rituel de longévité devra également être étudié, tout barbare qu’il soit. Ils avaient en effet besoin de prendre possession d’un nouveau corps toutes les décennies, pendant que l’âme occupant se corps était fusionnée – semblent-ils dire – à la leur dans le processus.

    Nous engageons également des discussions pour les accueillir au sein de l’Ordre, ils manifestent un intérêt certain pour nos connaissances et nos traditions, et semblent intéressés, cela leur permettant d’assurer la sérénité et l’autonomie de leur village.

    Il va également falloir trier et étudier les ouvrages que nous avons pu sauver des flammes, même si la perte d'une partie de leur bibliothèque est fortement préjudiciable.